Depuis 1973, l’avortement est considéré comme un droit, et la santé de personnes ayant un utérus est prise (avec un peu plus de sérieux) en considération aux États-Unis. Cependant, le 24 juin dernier, nous avons malheureusement reculé d’une cinquantaine d’années. En effet, la Cour Suprême annonce mettre fin (entre autres) au droit à l’avortement sécuritaire et de laisser les différents États faire leurs propres lois. Donc, si je vulgarise un peu, ils ont décidé de laisser les basics humans rights des personnes avec des utérus (c’est-à-dire des personnes déjà marginalisées et rarement pris.es au sérieux par notre société occidentale si patriarcale) dans les mains de personnes cisgenres, blanches, hétérosexuelles et riches. Je sais, je sais, ce n’est pas très logique; c’est terrifiant, triste et décevant.
C’est d’autant plus inquiétant car cette décision pourrait être le début de la fin des droits des personnes de couleurs, de la communauté LGBTQIA2+ ainsi que les personnes avec un utérus. Jusqu’où iront-iels? Éventuellement, peut-être perdrons-nous le droit d’aimer la personne qu’on aime, peu importe son genre ou ce qu’iel a entre les deux jambes; ou alors le droit d’être qui nous sommes ou même le droit de s’exprimer et de voter. C’est pourquoi il est extrêmement important de ne pas prendre nos droits pour acquis et de continuer à se battre pour peut-être un jour, atteindre l’égalité.
Bref, pour témoigner notre soutien, notre colère et notre peine, plusieurs manifestations ont été organisées par le FQPN un peu partout au Québec. J’ai participé à celle de Montréal ayant lieu au palais de justice. Plusieurs personnes se sont rassemblé.es, toustes habillé.es en noir, afin d’éprouver et de montrer au monde le deuil auquel nous devons faire face. Le deuil de toutes les personnes qui perdront la vie à cause d’un avortement qui aura mal tourné, le deuil toustes celleux qui devront aller en prison, pour avoir perdu un enfant. Le deuil de toustes celleux qui devront élever l’enfant né d’un viol. Et enfin, le deuil de nos droits, enterrés six pieds sous terre. Quelques médias étaient présents, pour prendre des photos et récolter des entrevues. On a reçu le soutien de plusieurs camionneurs et automobilistes, ce qui faisait chaud au coeur. Dans les circonstances, c’est difficile d’avoir de l’espoir, a bit of faith en l’humanité, c’est très normal. Mais on va se battre. On va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour regagner nos droits. Just watch us, you aint seen nothing yet. On est en colère, pis on va se battre. On est fort.es, il ne faut pas l’oublier. Avec amour, douceur et rage. xxxx
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