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Entrevue avec Émilie Plamondon (Punk Détente, 50 Shades of Punk Rock)

Crédit photo: Étienne Dionne

Avant que les médias sociaux explosent, avant les podcasts, et surtout avant que YouTube et Spotify ne deviennent des ressources musicales intéressantes, l'amateur de punk québecois pouvait compter sur deux médias pour assouvir son insatiable besoin de découverte. Il y avait 123 Punk à la télé et il y avait la radio. À Montréal, c'était l'émission Punk Pas Les Nerfs et à Québec, la référence c'était Punk Détente. À sa barre, une animatrice énergique, dédiée, qui a récemment célébré 15 ans de demandes spéciales, d'entrevues et d'informations sur notre belle scène locale.

Émilie Plamondon est aussi musicienne. Elle chante, gratte la guitare, a collaboré à de nombreux projets et mène également les siens. Tout ça, avec son émission de radio hebdomadaire, elle le fait avec deux atouts qui expliquent pourquoi elle est une personnalité si attachante de notre scène punk québecoise: un enthousiasme contagieux et un amour authentique pour le punk. 

Nous avons voulu connaître un peu plus la femme derrière l'animatrice/musicienne et nous sommes convaincus que son parcours vous intéressera aussi. 

Bonne lecture!



Salut Émilie! Premièrement comment vas-tu?

Allo!!! Ça va super bien.

Évidemment on vit une situation très particulière en ce moment. À quel point cela touche tes activités professionnelles et comment arrives-tu à garder le sourire?

Je passe par toutes sortes d’émotions. D’un côté, je suis super triste de voir tous les festival annulés les uns après les autres. Je suis vraiment triste pour mes amis musiciens et artisans de la scène qui perdent leur emploi et vivent des moments d’incertitude.

D’un autre côté, je suis très reconnaissante face à ma situation personnelle car je conserve mon emploi d’adulte professionnelle (le genre de job où je ne porte pas mes t-shirts de bands hahaha) en télé-travail. Donc, présentement je porte mes t-shirts de bands au « bureau » et j’écoute plein de vinyls en travaillant hahaha! 

Je réalise aussi que je commence à beaucoup apprécier cette « slow life ». Ça me donne l’occasion de lire davantage, de dormir mieux et plus, de pratiquer la guitare, d’écouter énormément de musique et faire du rattrapage. J’ai aussi la chance d’enregistrer mon émission de chez moi parce que j’ai un petit studio maison. Mon amoureux m’apprend à éditer mes émissions et j’apprends plein de nouvelles affaires! 

Donc, je garde le sourire en général même si j’ai des moments de gros cafard parce que maudit que mes amis de musique me manquent. J’ai besoin d’aller voir des shows et d’en faire pour m’énergiser.

Toute l'industrie musicale est présentement sur pause et plusieurs personnes spéculent sur quand les activités pourront reprendre leur cours, mais il semblerait que ce ne sera pas avant un long moment. Comment trouves-tu que la scène punk s'en sort, et comment vois-tu la reprise des activités?

Je sens un immense tourbillon de créativité chez plein d’artistes punk rock locaux et internationaux. Loin de tarir l’inspiration, cette crise va fort probablement donner vie à de merveilleux projets. Je ne suis pas inquiète pour ça. Toutefois, l’industrie en arrache énormément et j’ai peur un peu pour cet aspect-là, comme je disais plus haut. Mais, le punk rock a toujours réussi à survivre et à se faufiler à travers les années et les épreuves sociales alors j’ai confiance que même si c’est difficile, nous allons tous renaître de nos cendres et retourner dans le pit! C’est juste trèèèèèès long. 

Clairement ton amour pour le punk semble inconditionnel et venir droit du cœur, du moins c'est ce que tu arrives à nous transmettre lorsqu'on t'écoute. Comment le punk a fait son entrée dans ta vie?

Ça, c’est le plus beau compliment ever (me faire dire que je réussis à transmettre ma
passion) MERCIIIII!!!!!

J’ai un drôle de parcours. Pratiquement toute mon adolescence, j’aimais principalement la grosse pop à la Britney Spears et Spice girls, Backstreet Boys, etc. Je connaissais déjà Green Day, Blink 182 et Offspring (j’ai fait de la contrebande de cd gravés d’Americana en secondaire 4, je chargeais 5$ par CD et j’imprimais la pochette en couleurs), mais pas beaucoup plus que ça. À la fin de mon secondaire, j’avais quelques amis qui se sont partis un band punk rock. Ils m’invitaient parfois à faire des featuring en show et j’en ai fait un sur leur album. J’ai réalisé que j’aimais vraiment le beat punk rock. J’ai demandé à des gars « affichés » punk rock, en secondaire 5, de me graver des cd de compilation punk rock. Je me suis alors familiarisée avec quelques bands incontournables.

Au cégep, je suis retournée au pop et j’ai commencé à aller clubber au PALLADIUM ahhahaha! J’étais dans une passe un peu superficielle qui me ressemblait moins. Puis, dans le cadre d’un cours de philo, j’ai lu le livre « le meilleur des mondes » d’Aldoux Huxley. Ça va sembler cliché, mais ce livre m’a fessé dans la face et j’ai réalisé que ce genre de vie n’était pas tellement pour moi. Je suis alors retournée au punk rock et c’est là que j’ai vraiment plongé dedans. Alors j’ai ressorti mes compilations sur cd gravés (hahaha je suis si vieille) et j’ai commencé à écouter les bands plus en détails et WOW!

Dans la scène locale, tu es la voix du show de radio dédié entièrement à la musique punk le plus populaire au Québec, depuis bientôt 16 ans. Parle nous des débuts de cette aventure et ce que cette expérience t'a apportée jusqu'à maintenant.

Ouf, juste de lire cette question et ça me rend émotive. J’ai commencé en juin 2004 après ma première année d’université. J’avais 20 ans. Comme je disais plus haut, je m’y suis replongée pendant le cégep et au début de l’université mais reste que je ne connaissais que les bands les plus incontournables comme Bad Religion, No use for a name, NOFX, Pennywise, Millencolin, etc. Je savais juste que j’aimais vraiment ça et que j’en voulais toujours plus. J’avais déjà fait de la radio au secondaire et au cegep et j’avais spotté CHYZ, évidemment.

Mon ami Patrice (coucou Pitrisssssssse) avec qui je travaillais dans un labo de psychologie à l’université avait déjà une émission de punk rock et je suis allée chiller quelques fois au studio. J’ai décidé de faire le saut et de démarrer ma propre émission. J’apportais ma pochette de CD chaque semaine. Les auditeurs appelaient et me faisaient des demandes spéciales alors comme on ne pouvait pas diffuser des chansons via internet en ondes, je me gravais des CD de demande spéciales pour la semaine suivante. 

Faire cette émission m’a permis de rencontrer tellement de personnes incroyables, d’échanger avec des passionnés, d’augmenter mon niveau de connaissance, d’aller voir plein de shows, etc. C’est vraiment une grande passion pour moi et ça m’apporte uniquement du bonheur depuis presque 16 ans!


 Comment expliques-tu que malgré toute les plateformes qui existent, et qui rendent beaucoup de musique accessible au bout d'un clique, les gens écoutent encore la radio?

Je me pose cette question à chaque semaine, haha. Pourquoi des gens m’écoutent et me font des demandes spéciales alors qu’ils peuvent écouter ce qu’ils veulent, quand ils veulent? Je pense que les gens ont besoin d’une réelle présence et d’une certaine proximité. Je me fais beaucoup complimenter sur mon énergie alors peut-être que ça aide à garder mon crowd

J’essaie d’apporter une ambiance relax et je ne me prends pas pantoute au sérieux, comme si on était une gang d’amis dans mon salon à écouter des vinyles et à commenter les chansons. Je pense que mes live Facebook apportent ça et les gens aiment l’esprit de communauté. Et moi, j’adore ça aussi.

Est-ce que tu écoutes d'autre shows de radio et as-tu même des inspirations en fait de format ou d'animation?

Je suis très inspirée par les podcasts de punk rock qui font la promotion d’artistes féminines comme She’s a punk et Mable Syndrome. J’aime aussi ce qui se fait au Québec comme Prescription punk rock et tout ce qui se trouve sur punkrockradio.ca 

J’aime aussi les podcasts de longues entrevues comme That one time on tour, Punks in pubs, Punkanormal activity, etc. Ça m’inspire pour de futures entrevues que je vais réaliser.

Et j’aime également plusieurs podcasts qui traitent de philosophie, d’enjeux sociaux, de psychologie du bonheur, etc.

Plusieurs personnes connaissent aussi Émilie la musicienne. À combien de projets as-tu participé, et lesquels sont actifs?

J’ai eu un band pendant quelques années à l’université qui s’appelait Dive Right In. Maudit que c’était le fun, même si on n’a jamais été très sérieux!

50 shades of punk rock est toujours mon band actif. J’ai hâte de reprendre les shows, maudit que ça me manque. Nous allons sortir un album de cover bientôt, l’enregistrement est presque terminé. Nous avons également plein d’idées de vidéos! À suivre!

J’ai voulu me donner un challenge de guitare acoustique et j’ai démarré Excuse me Mister! Avec une musicienne incroyable; Valérie Morin (piano-voix), il y a un peu moins de deux ans. Ça m’a vraiment aidé à développer mon autonomie musicale et j’ai accompli les choses les plus intenses de ma vie avec ce projet. Nous avons fait 5 shows super cool et j’ai vraiment amélioré ma technique de guitare grâce à ça (même si je ne me trouve pas très bonne encore, malgré tout ahahha). Nous ne sommes pas actives pour l’instant. À suivre!

Je jamme de temps en temps avec Marie Desbiens (Hipshot) et Émilie Rioux (animatrice à CHYZ) et on reprend des chansons pop québécoises des années 90 (Julie Masse, les BB, etc), pour le fun.Notre projet s’appelle « Les voisines rock ». On rit tellement pendant nos jams, c’est fou. Je m’ennuie d’elles.


Tu as eu la chance de participer à plusieurs concerts et faire de nombreuses collaborations avec des groupes établis, et je sais que chacune d'entre elles sont spéciales pour toi, mais qu'elles sont tes expériences les plus mémorables dans ton parcours de musicienne jusqu'à maintenant?

Je n’en reviens pas qu’autant de bands et artistes m’invitent à chanter avec eux! J’aime avoir mon band fixe, mais j’adore également travailler avec d’autres personnes. J’apprends sans cesse! C’est le meilleur des mondes. 

Parmi celles qui m’ont marquée, il y a mes deux covers avec Eddie Booze que nous avons faites à Long Beach (CA), l’an dernier. C’est un gars que j’admire énormément et j’étais super contente de pouvoir chanter avec lui. Quelle joie, c’était comme irréel! En plus, Millencolin a partagé notre version de Penguins and Polarbears hihih! 

J’ai vraiment capoté sur la version de She’s Kerosene, réalisée avec un de mes chanteurs préférés au monde : Karl Bullets !!!! Il m’a vraiment incitée à pousser ma voix au max et à réinventer un couplet de la chanson et j’ai réalisé que j’aimais vraiment chanter avec puissance, même acoustique. J’ai beaucoup aimé l’expérience studio et vidéo avec Vincent Côté, aussi.

Ce n’est pas encore sorti officiellement, mais j’ai fait un featuring pour un band vraiment incroyable : Double Negative. C’est un excellent band technique, rapide et mélodique (mon sous-style préféré de punk rock). J’ai aussi pu pousser en masse et c’est vraiment mon rêve de démarrer un band exactement comme ça. J’espère y parvenir un jour, avis aux intéressés haha!

Bon, j’attends l’invitation de Joey Cape pour lui faire des back vocals, maintenant! HAHAHA ( il faut rêver, dans la vie)

Tu publies encore régulièrement des reprises sur tes médias sociaux. Comment les choisis-tu et quel est ton processus pour les adapter?

Souvent, quand je fais des trucs en solo, je m’imagine chanter quelque chose dans ma tonalité préférée et j’adapte la chanson pour que ça corresponde à ça. Ces temps-ci, j’aime refaire des covers que je fais déjà avec 50 shades of punk rock mais les adapter d’une nouvelle façon pour utiliser ma voix de façon optimale. Comme je trouve encore que je suis très mauvaise à la guitare, je cherche des chansons qui sont vraiment faciles à jouer. J’en profite aussi pour essayer des chansons que je n’ai jamais jouées avant avec mes bands!

Avec mon ami Simon (50 shades of punk rock), il sort les accords de guitare et ensuite, on essaie des voix. On décide qui lead et qui back (souvent on alterne) et on monte ou descend les voix selon ce qui convient le mieux aux deux.

Le punk a toujours crié haut et fort ses valeurs et positions politiques. Sans être une militante extrémiste, tu n'hésites pas à t'afficher en tant que féministe et rappeler que la misogynie, le racisme et autres discours haineux, n'ont pas leur place dans notre scène. À quel point cela est important pour toi de faire ta part et qu'est-ce qu'une féministe pour toi?

Un ou une féministe, c’est tout simplement quelqu’un qui croit à l’égalité entre les hommes et les femmes et qui applique ça dans ses actions. Être féministe, c’est aussi de se respecter entre femmes et s’appuyer, être enthousiastes pour les succès des autres. Je pense qu’être féministe, c’est donc aussi lutter contre la maudite comparaison et la satanée compétition malsaine. C’est quelque chose qui me tient très à cœur, en plus de l’égalité sociale.

En effet, même si je ne suis pas une activiste militante (je n’ai pas une personnalité très confrontante et je manque de courage à ce niveau, je n’ai vraiment pas envie de me chicaner, dans la vie), je pense que faire ma part est extrêmement important quand même. Je veux ABSOLUMENT promouvoir la place des femmes en musique et dans la scène en général (magazines, radio, labels, etc) parce qu’il y en a tellement qui sont talentueuses et il faut qu’elles sortent de l’ombre. J’aime aussi beaucoup travailler musicalement avec d’autres femmes et je souhaite faire plus de collaborations avec plusieurs d’entre elles! Plusieurs sont à venir, d’ailleurs :D. GO GIRLS!!!

Tu as même mentionné avoir été victime de remarques sexistes à  quelques reprises lors de discussions en direct, durant tes émissions de radio. Jusqu'à quel point cela t'affecte et comment gères-tu la situation quand ça arrive?

Ouin, c’est arrivé à quelques reprises mais en 16 ans, ce n’est vraiment pas arrivé souvent. Mon crowd est super respectueux depuis toujours. Par contre, pendant une certaine période, je pense que mes live Facebook ont été partagés sur des groupes qui n’avaient rien à voir avec le punk rock, des groupes vraiment très douteux. Des trolls sont venus foutre la merde. J’ai reçu des commentaires genre « montre tes seins! » et des trucs vraiment violents et rabaissant que je ne répèterai pas…

C’est sûr qu’en lisant ça, j’ai tendance à figer et ça me heurte, ça détruit mon mood festif punk rock hahaha. Je me demande vraiment pourquoi des gens choisissent d’utiliser leur précieux temps pour écrire des choses comme ça. J’avertis une fois, j’explique que je veux que les commentaires restent à propos de la musique et ensuite, je n’hésite pas à bloquer. BOOM. Tin toé! Le plus beau quand ça arrive, c’est de voir mon VRAI crowd avertir ces gens-là et les dénoncer. Maudit que j’aime les punk rockers haha! Outre ça, c’est extrêmement rare.

J’ai quand même presque 12 000 personnes qui me suivent sur instagram ( WTF sérieux ahhaha!), 5000 sur Facebook et je peux compter les commentaires disgracieux que j’ai reçus sur les doigts d’une main. Je suis très chanceuse et reconnaissante. Je sens vraiment que les gens sont uniquement intéressés par ma passion musicale et je ne me sens jamais « sexualisée ».

Je suis vraiment découragée par ce que certaines femmes reçoivent par contre. J’en connais plusieurs qui se font carrément harceler sur leurs réseaux sociaux et même en personne. Il faut dénoncer, dénoncer, dénoncer et éduquer.

Quel conseil aurais-tu à donner à une jeune Émilie qui voudrait faire de la radio ou devenir musicienne et monter sur scène un jour?

« Hey, salut jeune moi! Écoute-moi ben là! Les gens s’en sacrent si t’es pas parfaite ou que tu ne connais pas tout. Ils veulent juste que tu transmettes ta passion et que tu t’amuses. Arrête d’attendre et ose, calvaire! c’est ça le punk rock! ».


On va terminer cette entrevue avec des coups de cœur:

J’aime et déteste ce genre de questions hahaha. J’aime faire l’exercice mais ça change constamment. D’une entrevue à l’autre, mes réponses sont différentes. Alors aujourd’hui :

Tes 5 concerts les plus mémorables:

J’ai de la difficulté à mémoriser tout ce que j’ai vu depuis 15-18 ans. D’une façon globale, je dirais que tous les Pouzza Fest ont été incroyablement mémorables. J’adore l’ambiance et la liberté que je ressens quand je me promène de salles en salles. 

Je garde un souvenir incroyable de NOFX en 2005, à l’agora de Québec. Ils avaient commencé avec The Decline et j’avais versé une larme hahaha!

Faire la première partie de Joey Cape à Envol et Macadam avec Excuse me Mister! constitue un immense accomplissement. C’était sur la grosse scène extérieure. Je ne pensais jamais pouvoir faire ça un jour et on a réussi! Juste d’écrire ça, le cœur me débat encore ahahha! Et on va se le dire, Envol et Macadam en général me procure que du bonheur aussi, depuis toujours. Même sentiment que pour le Pouzza Fest! 

Parlant d’Envol et de Joey Cape, clairement, le dernier show ever de No use for a name va toujours me rester en mémoire. Voir les amis de la scène locale faire des featuring avec le band, pleurer la mort de Tony Sly tous ensemble, en famille punk rock sous la pluie, c’était magnifique malgré l’immense tristesse.

Plus récemment, avec 50 shades of punk rock, on a joué au Anthony warped Cour avec nul autre que Geir, le chanteur d’Adhesive, en formule trio. C’était incroyable. L’ambiance de la journée était tellement le fun et jouer avec un chanteur qu’on respecte immensément, c’était vraiment magique. 

5 albums tout genre confondus que tu amènerais avec toi sur une ile déserte:

Ce serait en format Vinyl et dans ma collection personnelle, j’apporterais :

- Descendents – Cool to be you
- No use for a name Making friends
- No Doubt – Tragic Kindom
- Mute – Thunderblast
- Rise Against – Revolution per minute

5 albums de punk rapide et technique qu'on doit écouter:

- Adrenalized – Operation Exodus
- Laughing in the face of – Here lies ordinary
- Much the same - Survive
- Setbacks – Ded. Reckoning
- The Human project – Clarion call

5 groupes que tu as découvert grâce à ton émission, qu'on devrait découvrir aussi :

Ouf, comme je disais plus haut, j’ai découvert 95% des bands que je connais grâce à mon émission hahaha. Plus récemment :

- For I am
- Brookhurst
- St. Plaster
- Wolfrik
- Debt Cemetary

5 activités à faire pendant la quarantaine:

- Apprendre à faire quelque chose de nouveau
- Lire
- Faire des siestes ( go, on rattrape tout le sommeil perdu à cause de nos vie de fous)
- Écouter 1000 albums
- Réfléchir à comment on veut vivre notre vie post-crise.


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