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Entrevue avec Oriane (BOMBARDEMENT)



BOMBARDEMENT est un groupe punk hardcore de Bordeaux qui porte très bien son nom. Le quatuor livre un d-beat explosif, virulent et cinglant à souhait. Actif depuis 2016, il cumule les bonnes critiques, depuis son premier démo, jusqu'à son tout nouvel album, "Le Futur Est Là", sortie au mois de mars de cette année. Le groupe sera de passage ce weekend à Montréal, dans le cadre du festival Varning, alors on en a profité pour avoir une super belle discussion avec la chanteuse, Oriane. 

Bonne lecture!





Premièrement bravo pour votre album « Le Futur Est Là » c’est une tuerie du début à la fin! Comment avez vous approché l’écriture des pièces de cet opus et qu’est ce qu’il représente pour toi ?

Et bien tout d’abord merci pour votre intérêt et pour l’interview :)
Contrairement aux précédents LP/EP on s’est mis d’accord pour les textes en français. Nico Boubi et Miollan ramènent les riffs, surtout Nico, c’est un peu la caution DISCHARGE (il recadre l’ensemble et a une vision bien définie). Je pense que LE FUTUR EST LÀ se démarque un peu plus des autres. On intervient tous beaucoup dans la création des morceaux. Et on a tous nos petits ajouts comme le saxo sur POISON ou le vibraslap par exemple. Sinon ça représente des heures de répètes cool avec des bons copains, on l’a bossé pendant le confinement/Covid, donc moins parasités par le quotidien et on a eu le temps de bien le peaufiner. Je n’imaginais pas qu’il y aurait autant de retours, et à ce point positifs. C’est quand même bien cool de pouvoir venir jouer au VARNING ou au KTOWN donc ça représente un petit accomplissement quand même.

Au niveau des textes qu’elles on été tes inspirations et est-ce que tu as des coups de cœurs ?

Les textes, mis à part l’ŒIL ÉLECTRIQUE, qui est de Luc, petit « clin d’œil » à JUDAS PRIEST, sont les miens. Je n’avais jamais écris de paroles en Français. On se disait que c’était un peu bête au final de s’appeler BOMBARDEMENT et de garder des textes en Anglais. Ça paraît plus simple niveau sonorité d’utiliser l’Anglais mais une fois que j’ai compris les tricks pour que ça marche en Français ça allait. Je suis contente de tout les textes surtout PRÉDATEUR, IMMONDICE et TURBO CRASSIER (qui parle de Saint-Étienne). Après pour l’inspiration, rien de bien original en fait, la vie, la frustration, la haine, la misère, les angoisses… assez banal pour des paroles de groupes de punk! Chacun les exprime à sa façon. Les textes sont courts, donc pas évident d’en exprimer beaucoup sur 6 lignes mais le message passe je pense.

On va faire un grand retour en arrière, jusqu’à aujourd’hui. Dans quel région tu as grandi et comment le punk est-il arrivé dans ta vie ?

Alors j’ai grandi dans le Gier (42) sur la route nationale entre Saint-Etienne et Lyon. C’était pas génial. Sans m’étaler trop on ne roulait pas sur l’or avec ma famille. Mes premières cassettes de punk on été celles que mon grand frère m’a donné quand il a décidé que le punk ne lui plaisait plus et s’est tourné vers les mouvements nationalistes… J’avais 13-14 ans et c’était surtout du punk français des années 80~90. Comme LSD- LES GARÇONS BOUCHER ou MOLODOï ce genre de trucs.
À ce moment là j’ai commencé aussi à découvrir les émissions de radios libertaires à propos du punk que j’écoutais sur RADIO CANUT (Lyon) et RADIO-DIO (Saint-Etienne) à l’affût du morceau qui sonnait bien que j’enregistrais sur mon poste cassette audio.
Un petit peu plus tard j’ai commencé à découvrir des groupes un peu plus punk-rock déjà THE OFFSPRING ou NO DOUBT plus mainstream et facile à obtenir à l’époque puis ADOLESCENTS, CIRCLE JERKS, ANGRY SAMOANS ou BAD BRAINS et aussi les groupes de Riot girls classique comme L7 ou BIKINI KILL; les groupes d’anarcho-punk anglais que j’adorais comme ZOUND ou THE MOB, Ça me plaisait même si je connaissait personne d’autres à l’époque que ça intéressait.

On m’a parler de soulseek (merci internet) quelques années plus tard et j’ai vraiment pu découvrir plus de chose.

Qu’est-ce qui t’a attiré vers le punk plus sombre comme le crust et le D-Beat?

Au collège j’ai commencé à me faire 2/3 copains qui s’intéressaient aussi au punk, plutôt facile à repérer dans la cours de « récré » y’avait Benjamin (ZONE INFINI entre autres) Son grand frère Benoit (PERVERS ET TRUAND, STATE POISON…) et Raf et on a commencé à aller aux concerts à Saint-Etienne plutôt street-punk pour commencer au bar Le Saint-Pierre et Benoit allait plus aux concerts de LA FRANCE PUE qui programmait du Crust~d-beat~Hardcore.
À partir de là j’ai étendu mon cercle d’amis et découvert beaucoup plus de groupes de ce genre là. Les deux plus grosses « claques » dont je me souviens ont été DSB et DEAN DIRG. Mais ce qui me plaisait le plus à l’époque c’était les groupes féminins comme HARUM SCARUM, WITCH HUNT, HHM ou ASSASSINATORS par exemple. Je trouvais ça super classe.
L’énergie sur scène et tout ce qui va avec c’est ce qui m’a attiré le plus. Aujourd’hui je n’en écoute que par phase et beaucoup moins qu’avant. Mais ça reste ce que je préfère aller voir en concert. Hyper récemment AFK qui était mortel. Avec les années je préfère jouer et voir ce genre de groupes en live plutôt que d’écouter ça chez moi mais c’est aller aux concert qui m’a fait aimer ce genre de musique en fin de compte.
En fait je sais pas trop si j’ai répondu à la question mais en gros ce qui m’a attiré vers le crust/D-Beat c’est de voir ces groupes en live.

Quand as tu su que tu voulais jouer dans un groupe et monter sur scène ?

Ma mère avait une guitare à laquelle il ne restait que 4 cordes complètement inaccordables et pourrie. Je ne savais pas ce que je faisais, mais j’en jouais comme de la basse. Ça m’occupait à l’époque où y’avait pas encore internet. J’ai commencé à faire des groupes jeune au moment du collège évoqué plus tôt. Avec IRD (Benjamin,Raf,Laroux et Jeremy) après avoir insisté (n’ayant aucune possibilité de m’acheter un vrai instrument) je me suis retrouvée à chanter une reprise de HAINE BRIGADE (groupe anarcho français que j’écoutais beaucoup à l’époque, PSYCHO SQUATT également, qui avait du chant féminin). J’étais super timide et stressée mais on a fait quelques concerts. Le chant n’était pas mon premier choix mais c’était un moyen de participer et de m’impliquer. Jeremy avait une grande maison avec une salle de répète et tout le matos nécessaire, en fait c’était pas vraiment un grand pote mais sans lui on aurait rien pu faire du tout.

Plus tard j’ai eu d’autres groupes où, enfin, j’ai pu jouer de la basse ! Un copain lyonnais (Rémy) m’a donné une des siennes lorsque l’un des membres de son groupe LA PESTE est décédé. C’était sympa de sa part et je l’en remercie encore si à tout hasard il lit cette interview.

À partir de là j’ai commencé à monter des groupes dans lesquels j’essayais d’inclure un max de copines et de les motiver à faire de la musique comme c’est ça que je trouvais super classe. Spoiler alert : aucun n’a été vraiment bon. En parallèle je partais en tourné avec le collectif MARRY READ avec qui je faisais de la peinture en live. C’était totalement improvisé et souvent très moche mais ça me permettait de bouger un peu. Découverte du KÖPI à Berlin par exemple et des tournées en général, ça m’a trop plu et donné encore plus envie de faire des groupes et de monter sur scène.

Je suis partie vivre à Paris aux alentours de 2010 pour me concentrer sur le tatouage, après familiarisation avec la scène locale, quelques années plus tard, j’ai commencé à chanter dans BARREN?. En 2017 je suis arrivée à Bordeaux et j’ai rejoint BOMBARDEMENT entres d’autres projets de groupes. Au final, les groupes avec lesquels j’ai le plus joué sont ceux où j’étais le moins à l’aise (de me retrouver au chant) mais malgré ça c’est tellement cool de monter sur scène et puis je dois pas être trop mauvaise à force. Ce sont les deux raisons qui me poussent à faire des groupes : les bons moments passés à jouer avec les potes et en rencontrer de nouveaux en voyageant par ce biais là.

Tu est arrivé dans bombardement, 5 répètes avant 3 dates de spectacles, et en pleine écriture d’un EP. Comment as-tu vécu cette expérience ?

Plutôt bien à part le méga stress à l’idée de devoir chanter à nouveau (c’est compliqué pour moi de me retrouver avec un petit micro dans les mains). J’étais contente que les garçons me proposent et à la fois triste pour Émilie qui ne pouvait plus chanter avec eux.

Le vrai souci c’était de me rappeler des textes, finalement ça a été de ce côté là. C’était très cool de repartir en mini tournée après avoir quitté BARREN?. Le EP de BOMBARDEMENT est cool, tout le monde en était fier. Au final c’était juste un rôle d’interprète pour moi vu que tout était déjà écrit, mais j’espérais bien pouvoir m’impliquer dans l’écriture de la suite, et c’est ce qui s’est passé pour les albums qui ont suivi. C’était un bon deal et une façon de faire mes preuves auprès des garçons. Grosse frustration d’être stoppés net par le confinement juste après ça.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de concert avec le groupe jusqu’à maintenant ?

On en a pas fait tant que ça en fait ! Mais les concerts à Bordeaux étaient vraiment cools, avoir un peu les avis et retour des potes c’est important. Le K-TOWN aussi super souvenir malgré le stress de revenir sur scène après deux ans de pause Covid mais trop bien de jouer avec RAT CAGE ou CARREER SUICIDE pour ne citer qu’eux… Le dernier en date au FEAR CITY (Lyon) était cool aussi.

Comment décrirait tu la communauté punk de Bordeaux ?

À Bordeaux c’est une bonne scène. Un peu compliqué pour les salles de concerts avec la gentrification de la ville, je crois que c’est un peu partout pareil en France et en Europe à ce niveau là.
C’est un microcosme, tout le monde se connaît de près ou de loin. Je n’y suis que depuis 5 ans mais je la trouve assez saine et safe. Pas aussi hétéroclite que celle de Paris mais c’est une plus petite ville.
Je ne sais pas trop comment c’est dans les autres pays en tout cas ici on voit pas mal de jeunes venir aux concert en ce moment, de nouvelles têtes, ce qui est plutôt cool !

A quoi ressemble la représentation des femmes et des personnes de la diversité de genre dans la scène underground française ?

Je dirais relativement mixte, encore une fois ça dépend des villes. Il y’a quand même une majorité de garçons cis. Je vois de plus en plus de filles quand même je crois surtout sur scène. Grâce aussi à des copines qui font des ateliers d’empowerment sous sorte de stage de musique uniquement destiner au filles « SALUT LES ZIKETTES » sur Rennes et Paris (Julie Victoria et Margaux par exemple BITPART, COOKIES, MARY BELL, OH NO IT’S DIVA…) ça c’est des super initiatives.
Je pense que la question de genre en générale est un peu entrain d’évoluer pour du mieux. Mais c’est pas gagné!
On peut encore entendre des petites remarques « maladroite ». La présence féminine sur scène devient un truc important et du coup faire aussi participer les filles en les incluant plus et de leurs propre initiative ! Il était temps…
En fait quand on voit des concerts depuis des années ça sautais au yeux mais les choses changes. Ça fait plaisir de voir des groupes comme LITIGE ou NEUFS VOLTS avec 3 filles et un garçon . Ça existait avant bien entendu mais peut être moins.
Après on ne peut pas s’arrêter à ça c’est avant tout les personnes motivé qui font les bons groupes indépendamment de leurs genre évidement. La c’est un stigmate social qui fait que statistiquement moins de filles sont amener à faire de la musique / jouer d’un instrument. Donc ça évolue lentement mais sûrement. Cela revient avant tout aux personnes de se bouger les fesses donc au boulot les filles ! Et les gars essayer d’inclure vos « potesses » (comme dirait Nico) autant que possible. (Je précise que je ne parle pas de la communauté LGBTQ+ car ce n’est pas ma place de le faire et quand je parle de fille ou garçon chaque personne se place là où cela correspond le mieux…)

Comment penses-tu qu’on peut aider à rendre les espaces plus sécuritaire et créer des « safer spaces »?

Alors super dur de répondre à ça. Malgré tout la communication est importante et se mettre à la place des autres tout bêtement. Tous les mouvements Metoo et la dénonciation des personnes/groupes etc sur les réseaux on bien retourné les choses et c’est évidement pour le mieux dans tout les milieux.
Malgré tout en cas de souci on peut prendre parti et défendre ou protégé parfois les mauvaises personnes, le discernement est important avant de passer ses amitiés en priorité. Donc arrêtez de trouver des excuses et minimiser les problèmes. Chacun a déjà eu à faire à des gens qui avait des comportements ou remarques pas cool et c’est directement là qu’il faut réagir. On a tous pu se tromper aussi ou douter, ou avoir nous mêmes par ignorance ou bêtise des réactions nuls, on est humain. Mais il faut que ça change. Chaque personnes a sa limite mais si les mecs communiquaient plus entres eux sur ce genre de chose avec honnêteté ce serait déjà un gros pas en avant. Les filles aussi! Je n’accuse personne en particulier c’est un petit message de réflexion global il faut savoir se regarder dans la glace et reconnaître ses tord.
Après, les vrai personnes néfastes si elle même ne décide pas de changer et d’agir en conséquence ça devient très compliqué de réagir. J’y ai été confronté assez jeune et on peu par exemple bannir une personne des concerts mais cela déplace le problème ailleurs. Et là je n’ai pas de solution miracle.
Représenter la diversité; notamment aussi LGBTQ+, se sentir accepté et légitime vient des personnes autour. Donc le dire clairement en cas de problèmes ou de malaise c’est déjà un début et d’autre part écouter, essayer de répondre au problème intelligemment. Chacun a sa limite dans l’acceptation, et je pense qu’on s’habitue à justement accepter pleins de choses qui ne devrait pas vraiment l’être. 

Vous êtes une des têtes d’affiches du festival VARNING, ici à Montréal, est-ce que c’est votre première visite chez nous, et connaissez vous déjà le festival ?

Pour moi oui, ma première visite. Certains des autres un peu y venir en touriste mais la première pour tout le monde qu’on y joue :) on connaissait le festival de nom mais aucun n’y a déjà participé ! Et on a hâte.

À quoi peut-on s’attendre de votre performance ?

Et bien un set de 20\25 minutes avec deux guitare une basse une batterie et du chant. Bien énergique j’espère ! Vous nous direz ce que vous en avez penser.

On aime bien finir nos entrevue aves des Top 5 (ou plus), alors voilà:

Album punk/ hardcore/ etc

DEAN DIRG- Verpisst ou Raus! //
STRESS SS - Fest //
CHAIN CULT - Shallow grave //
NEWTOWN NEUROTICS - Beggars can be choosers //
THE VICIOUS - Alienated //
KARMA SUTRA - Daydream of a production Line worker //
(mention pour O13 - takaisin todellisuuteen, TURNSTILE - Time and Space, POWER FACE - Promo tape pfff trop dur d’en choisir 5 …..)

Album non punk

SCREAMING SNEAKERS - Marching orders//
NERVE QUAKES - A new state//
SWEEPING PROMISES - Hunger for a way out//
SKELETAL FAMILY - Futile combat //
CORTEX - Spinal injuries //
(CORNERS - Maxed out of Distraction, THE WYTCHES - Three miles ditch; MOLLY NILSON - tous les albums ...)

Nouveaux groupes

*NEUF VOLTS // FAUCHEUSE (tellement nouveaux qu’ils on encore rien sortis) // MIZERIJA // GURS //OÏ BOYS // (POISON RUÏN, DIAT ……)

Choses à faire à Bordeaux

*- manger ! Y’a pas mal de bon restos végétarien et végan à Bordeaux comme MONKEY MOOD ou WILD NOTE
- Aller chiller au jardin public ou botanique . Moins impressionnant que ceux de Montréal je pense mais on fait avec ce qu’on a :)
-Aller faire un tour en ville livres: MAUVAISE RÉPUTATION et DISPARATE, disques TOTAL HEAVEN
-boire des coups au RAMBLIN MAN
-Aller à un concert punk

Endroit où je rêve de jouer

*après Montréal au VARNING, évidement :) j’aimerais bien : Au Japon, en Allemagne , en Grèce, en Finlande et puis un peu partout après ça en fait . J’ai pas trop de préférence.






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